lundi 29 novembre 2010

Régulation de situation et "SSB"

Je suis en couple. C'est officiel depuis une semaine. Après près de sept mois de fréquentation, certains trouvaient qu'il était à peu près temps, moi je crois que le timing est très bien ainsi. Je pense à lui et je souris. À aucun moment, je n'ai eu envie de le tuer depuis que nous nous fréquentons. Grande première en ce qui me concerne. Même pas envie d'aller voir ailleurs. Autre première. Disons que je me lasse vite de ce que j'ai, à un point tel que je me questionne à savoir si je ne souffrirais pas d'un TDAH. Mais auprès de Monsieur, pas de lassitude, pas d'ennui (dans tous les sens possibles du terme), pas de désirs d'aller voir ailleurs si j'y suis. Uniquement le besoin d'apprendre toujours à le connaître davantage, d'être à ses côtés tout en me gardant du temps pour moi.

Voyez-vous, après toutes les péripéties amoureuses des dernières années, mais surtout après le début de recul que j'avais prise suite au départ de mon G.O, j'ai décidé de consulter une sexologue l'hiver dernier. J'avais besoin de comprendre pourquoi je choisissais toujours les mauvais garçons (parfois dans tous les sens possibles de l'expression). Ces rencontres (avec la thérapeute) n'ont pas toujours été faciles et elles ont amorcées une réflexion sur ce que je voulais et ce que je pensais avoir de besoin. En bref, ce que je pensais avoir de besoin ne concordait pas avec ce que je voulais. Ça peut parraitre assez élémentaire comme concept mais je n'étais pas le seule à ne pas être consciente que ce après quoi elle courrait n'était qu'un décalage de ses véritables besoins. Ma trop longue liste de caractéristiques du partenaire idéal a été réduite au point d'avoir moins de dix caractéristiques. Dix valeurs/éléments de mode de vie essentielles à mes yeux.

Parmi ces caractéristiques/valeurs/éléments de mode de vie, je voulais pouvoir être moi-même. Réellement. Ne plus essayer de devenir la personne que je pensais que l'autre voulais que je sois. Je voulais pouvoir, ouvertement, assumer mes guilty pleasures. Ou, à tout le moins, ne pas en avoir trop honte si je venais qu'à être prise sur le fait. Je voulais pouvoir conserver mes "SSB" (Note de la rédaction: SSB = Secret Single Behavior. Expression provenant de l'émission-culte Sex and the City). Trop de personnes les laissent tomber une fois en couple. Parce que lorsqu'on est en couple, on devient une autre personne. Des amis que l'on voyait 3 fois par semaine deviennent des amis à 1 parfois 2 fois semaine et ainsi de suite pour les autres classes d'amis. Certains sont relègués au rang de figurants et d'autres voient carrément leurs rôles coupés du feuilleton de notre vie. Je n'échappe pas à cette règle. Je suis consciente que je vois moins mes amis/es mais ce n'est pas uniquement parce que Monsieur est dans ma vie. Bien sur qu'il fait parti des raisons mais, surtout, contrairement à mes relations passées, j'ai besoin de passer du temps seule chez moi. Assise sur mon divan à regarder des merdes à la télé ou des émissions que j'ai vu mille fois. À écouter de la musique en lisant ou en faisant rien. De rester là à rien faire parce que c'est le fun rien faire. En fait, lorsque je fais rien j'en profite à moitié parce que l'autre moitié s'occupe à culpabiliser.

Sur ce, je vais aller m'étendre et regarder mon plafond. C'est sans doute mon "SSB" favori. J'ai des projets à faire avancer et un wrap-up des 5 dernières années à commencer. Hey oui, la rémission est maintenant terminée et j'ai bien envie de mettre ces années en perspective. Voir le chemin parcourru. Songer à ma prochaine destination. Le routine en ce qui me concerne.