mardi 5 juillet 2011

Je sais que ça fait des mois que je n'ai pas écris et je n'ai pas d'autres raisons que je ne voyais pas trop quoi écrire. Les derniers mois ont été mouvementés. Beaucoup de questionnements, de remises en question et de changement de voie.

Avant, pendant et même après mon bac, je ne savais pas ce que je voulais faire dans la vie. J'ai voulu être actrice, auteure, publicitaire, travailleuse en communication dans le domaine culturel, chargée de projet dans le domaine culturel, et j'en passe. Je n'ai jamais été accepté à l'école de théâtre, j'ai plein d'idées d'histoires mais aucune n'abouti. J'ai découvert la réalité du milieu de la pub et je constate que rien ne me ressemble dans cet univers. J'aime toujours le milieu mais il me manque quelque chose. Finalement, après de nombreuses années de tergiversation, je suis pas mal certaine d'avoir finalement trouvée ma voie.

J'ai longtemps cherché l'amour. L'amour de moi-même, des autres mais surtout d'un homme. Le bon. J'ai maintenant les trois et j'ai atteint une étape de la sérénité que j'ai tant souhaité. Mais cela ne signifie pas pour autant que je doive m'arrêter ici. Cet amour est en constante évolution.

Cette perpétuelle évolution j'ai cru, au cours des derniers mois, que c'était une crise de la trentaine légèrement hâtive. Je me rends compte maintenant que tout cela n'était qu'un simple rappel à l'ordre de moi à moi-même. Je vivais de moins en moins selon mes valeurs et mes principes.

J'aurais pu écrire bon nombre de billets au cours des derniers mois. Il y avait tous ces questionnements dans ma vie et, en plus, nous avons eu le droit à des élections ce printemps. Mais je n'ai pas écris. J'ai réalisé au cours des deux dernières années que j'écrivais moins et que je ce n'étais pas faute d'avoir de péripéties. J'ai simplement pris la décision de vivre mes pensées et mes émotions et ensuite de les laisser aller. De dire aux personnes qui m'entourent, le plus possible le fond réel de ma pensée au lieu de venir l'écrire sur mon blog et m'en servir comme défouloir. Je n'ai rien contre ceux qui le font mais, en ce qui me concerne, je ne voulais pas ajouter une couche supplémentaire de bruit dans le cyberespace. Je vais sans doute délaisser encore davantage ce blog et, peut-être, y revenir pour écrire, je l'espère, des billets plus positifs que ceux que j'ai rédigé depuis le début.

Au plaisir et à une prochaine fois.

mercredi 29 décembre 2010

Parmi les réalités de la vie

il y a le fait que la secrétaire de mon gynéco n'avait la meilleure des nouvelles à m'apprendre et, sur une note plus cocasse, que mes voisins d'en face viennent de découvrir que s'ils se promènent nus dans leur appartement, tout rideaux ouverts, je peux les voir. Surement qu'à leur plus grand dam, ils devront composer avec le fait que mon bureau fait face à ma fenêtre, qui elle fait face à leur appartement de l'autre côté de la rue.

mercredi 8 décembre 2010

Parmi les choses que je n'aime pas

Le message que l'assistante de mon gynéco a laissé sur mon répondeur. Seulement un :«Mme. X, ici Mme Y, l'assistante du Dr. Machin Chouette, veuillez me rappeler s'il vous plait». Sincèrement c'est pas comme si ça me plaisait de lui retourner son appel mais je n'ai pas vraiment le choix. Alors je vais mettre mes culottes de grande fille et prier le ciel pour que la nouvelle soit bonne au minimum.

lundi 6 décembre 2010

Wrap-up partie 1

Ma rémission est terminée depuis douze jours. J'ai eu le temps de présenter Monsieur à ma soeur et mes parents et de préparer un souper cinq services pour mes amis et moi afin de célébrer l'heureux événement. Ça en plus de la vie de tous les jours. Donc, depuis douze jours, je n'ai pas vraiment débuter les wrap-up des cinq dernières années. En fait, en y réfléchissant, je constate que je vais devoir faire un post-mortem de "moi avant la tumeur" et de "moi depuis la tumeur". Je crois que cette méthodologie va être plus efficace, constructive et va me permettre de vraiment bien remettre les choses en perspective.

Dans la période de "moi avant la tumeur", j'étais une jeune femme qui voulait être une adulte bien avant l'âge. À l'adolescence, mes amis étaient pour la plupart plus vieux que moi et, lorsqu'ils apprenaient mon âge, ils avaient toujours un peu de mal à le croire. On me disait souvent que j'étais plus mature et que j'avais l'air plus vieille que mon âge. À force de me faire dire ça, je l'ai cru et je m'efforçais de le demeurer. Et qu'est-ce que j'ai pu y croire! Jo et moi en parlions je ne me souviens plus quand. Nous repensions à nous lorsque nous étions un couple. Lorsque c'était le cas, je nous trouvais tellement en avance sur notre âge, tellement adultes. Maintenant, lorsque j'y repense, je me rends compte que j'avais 19-21 ans et lui 22-24. Nous étions des ti-culs. Jo était d'accord avec moi lorsque nous nous remémorions ce temps jadis. Je me souviens que, rapidement après mes dix-huit ans, je ne voulais plus vraiment sortir dans les bars parce que je me disais que je l'avais déjà fait, que j'avais vu ce que c'était et que j'avais fait le tour. J'étais prête à passer à autre chose. Je sortais à peine de l'adolescence et je voulais rencontrer au plus vite le gars avec qui j'allais passer ma vie, et au plus vite vivre quelque chose de sérieux avec lui. Faire des projets, aller habiter avec lui, être sérieuse... vivre la "vraie vie" quoi! Il m'a fallu une grosse peine d'amour, une perte de repère totale pour renouer avec l'adolescence que j'avais plus ou moins vécu. Trop occupée que j'étais à sauter des étapes.

Dans la période de "moi avant la tumeur", je vivais à fond de train de peur d'oublier de faire quelque chose ou de rater ze party. À l'adolescence je courrais tous les party et ça c'est pas mal poursuivi au cégep cette attitude. J'avais peur d'arriver à l'école un matin et apprendre que j'avais raté LE party de l'année ou bien que la dernière soirée au bar était la plus cool depuis belle lurette mais que je n'y étais pas parce que je travaillais ou, pire (pour un ado), parce que je passais du temps avec mes parents. Avec le temps cette manie est devenu une course à la perfection. Être une super woman. Aller à l'école, créer des oeuvres intéressantes, travailler presque à temps plein (ahhh mes années d'études en photo!) tout en ayant un appartement propre, un frigo bien rempli et une belle relation amoureuse saine et équilibrée comme le pain que je mettais dans mon assiette. En fait, le plus souvent ça m'emmerdait d'aller dans les partys (du temps du 2e DEC) parce que je travaillais tellement en plus des 30 heures de cours que j'étais brûler. Mais, pour être la fille la plus cool, je me faisais une obligation de suivre mon chum cool dans les soirées. Notre relation avait des hauts grandioses mais les bas suivaient assez régulièrement également. Disons que ce n'était pas toujours facile d'avoir un équilibre, que l'appart était loin d'être en ordre et que nous ne mangions souvent des plats congelés.

Dans la période de "moi avant la tumeur", je ne m'accordais pas le droit à l'erreur. Je m'obligeais à être parfaite. L'employée parfaite, la blonde parfaite, l'étudiante parfaite. À vouloir être parfaite je suis devenue exigeante et par moment presque tyrannique. Envers moi-même et les autres aussi. Alors je me fâchais contre moi parce qu'en étant tyrannique je n'étais pas parfaite. Thank God pour m'avoir fait pèter un plomb. J'en avais franchement de besoin. De ça ainsi que de la tumeur. Sincèrement, je ne sais pas combien de temps j'aurais continué sur ce rythme là. Combien de temps j'aurais mis avant de me défenestrer.

La tumeur m'a obligé à prendre un temps d'arrêt, à réfléchir et à remettre en question des choix de vie que j'avais plus ou moins choisis. J'ai pu en faire de nouveaux après avoir décrété ce que je souhaitais et ne voulais pas dans ma vie. Ça fait 5 ans que j'essaie le plus possible de les respecter. Par contre, certains choix que j'ai fait par la suite font en sorte qu'il est de plus en plus difficile de vivre selon les règles que je me suis édictée il y a cinq ans. Je me sens à la croisée de certains chemins et je vais devoir prendre quelques décisions. Certaines très importantes.

lundi 29 novembre 2010

Régulation de situation et "SSB"

Je suis en couple. C'est officiel depuis une semaine. Après près de sept mois de fréquentation, certains trouvaient qu'il était à peu près temps, moi je crois que le timing est très bien ainsi. Je pense à lui et je souris. À aucun moment, je n'ai eu envie de le tuer depuis que nous nous fréquentons. Grande première en ce qui me concerne. Même pas envie d'aller voir ailleurs. Autre première. Disons que je me lasse vite de ce que j'ai, à un point tel que je me questionne à savoir si je ne souffrirais pas d'un TDAH. Mais auprès de Monsieur, pas de lassitude, pas d'ennui (dans tous les sens possibles du terme), pas de désirs d'aller voir ailleurs si j'y suis. Uniquement le besoin d'apprendre toujours à le connaître davantage, d'être à ses côtés tout en me gardant du temps pour moi.

Voyez-vous, après toutes les péripéties amoureuses des dernières années, mais surtout après le début de recul que j'avais prise suite au départ de mon G.O, j'ai décidé de consulter une sexologue l'hiver dernier. J'avais besoin de comprendre pourquoi je choisissais toujours les mauvais garçons (parfois dans tous les sens possibles de l'expression). Ces rencontres (avec la thérapeute) n'ont pas toujours été faciles et elles ont amorcées une réflexion sur ce que je voulais et ce que je pensais avoir de besoin. En bref, ce que je pensais avoir de besoin ne concordait pas avec ce que je voulais. Ça peut parraitre assez élémentaire comme concept mais je n'étais pas le seule à ne pas être consciente que ce après quoi elle courrait n'était qu'un décalage de ses véritables besoins. Ma trop longue liste de caractéristiques du partenaire idéal a été réduite au point d'avoir moins de dix caractéristiques. Dix valeurs/éléments de mode de vie essentielles à mes yeux.

Parmi ces caractéristiques/valeurs/éléments de mode de vie, je voulais pouvoir être moi-même. Réellement. Ne plus essayer de devenir la personne que je pensais que l'autre voulais que je sois. Je voulais pouvoir, ouvertement, assumer mes guilty pleasures. Ou, à tout le moins, ne pas en avoir trop honte si je venais qu'à être prise sur le fait. Je voulais pouvoir conserver mes "SSB" (Note de la rédaction: SSB = Secret Single Behavior. Expression provenant de l'émission-culte Sex and the City). Trop de personnes les laissent tomber une fois en couple. Parce que lorsqu'on est en couple, on devient une autre personne. Des amis que l'on voyait 3 fois par semaine deviennent des amis à 1 parfois 2 fois semaine et ainsi de suite pour les autres classes d'amis. Certains sont relègués au rang de figurants et d'autres voient carrément leurs rôles coupés du feuilleton de notre vie. Je n'échappe pas à cette règle. Je suis consciente que je vois moins mes amis/es mais ce n'est pas uniquement parce que Monsieur est dans ma vie. Bien sur qu'il fait parti des raisons mais, surtout, contrairement à mes relations passées, j'ai besoin de passer du temps seule chez moi. Assise sur mon divan à regarder des merdes à la télé ou des émissions que j'ai vu mille fois. À écouter de la musique en lisant ou en faisant rien. De rester là à rien faire parce que c'est le fun rien faire. En fait, lorsque je fais rien j'en profite à moitié parce que l'autre moitié s'occupe à culpabiliser.

Sur ce, je vais aller m'étendre et regarder mon plafond. C'est sans doute mon "SSB" favori. J'ai des projets à faire avancer et un wrap-up des 5 dernières années à commencer. Hey oui, la rémission est maintenant terminée et j'ai bien envie de mettre ces années en perspective. Voir le chemin parcourru. Songer à ma prochaine destination. Le routine en ce qui me concerne.


lundi 18 octobre 2010

(Soupir)

Attention, déprime intense en cours... et réflexion par le fait même.

samedi 16 octobre 2010

Plus ça change moins c'est pareil

Quelque part au Québec il y a un IGA qui est à côté d'un St-Hubert qui lui est à côté de la 40. À toutes les fois que je passe devant, je repense à cet après-midi du 26 octobre 2005. J'étais dans une Jetta pimpée, en crise et en larmes, aux côtés de celui qui était désormais mon ex. En matinée j'avais appris qu'on m'avait trouvé une anomalie au cerveau. Sur l'heure du dîner, mon amoureux m'annonça qu'il me quittait et, sur un coup de tête, après l'avoir insulté et traité de tous les noms, je lui réclamai d'aller me conduire chez mes parents. À 2 heures de route de Montréal. Je n'avais pas réussi à joindre ma mère avant notre départ et, en cours de route, voyant que je ne la rejoignais toujours pas, nous nous sommes arrêtés dans ce stationnement.

Je crois que je n'avais jamais été aussi en détresse de toute ma vie. Même encore aujourd'hui rien n'a égalé ce moment ou la pire tempête s'est abattu sur ma vie. Ça va faire 5 ans dans 10 jours et le souvenir est toujours aussi fort. Je peux encore ressentir ma peine, ma colère et mon désarroi de l'époque. J'ai bien cru à ce moment que ma vie était écroulée et que je me dressais face au nouveau néant de mon existence.

Ce matin, pendant que j'attendais dans la salle d'attente de l'ophtalmo, un patient m'a demandé pourquoi j'étais là. Je lui explique sommairement la tache qu'on a trouvé au fond de mon oeil gauche. Il me répond que j'ai de la chance parce que je suis jeune et que si c'est le cancer je vais sûrement m'en sortir. J'ai pas eu le cancer monsieur mais on m'a déjà retiré une tumeur au cerveau il y a 5 ans. Et moins d'un an après, je commençais l'université. Il me répond que j'ai a lot of strenght. Il me dit aussi que God bless me. Je sais pas si c'est dieu à proprement parler mais je sais que depuis octobre 2005, j'ai découvert une force en moi dont j'ignorais l'existence. Le désir féroce de vivre. Et ça, tout le monde l'a ancré au plus profond de lui-même. Généralement juste à côté de notre spiritualité.